Je suis très honoré d’avoir été élu à la présidence de l’AYC. Nous oublierons assez vite j’espère que c’était à l’issue d’une assemblée générale et lors d’un conseil d’administration en visio-conférence, pandémie oblige.
L’important à mes eaux reste la confiance des membres pour mener ensemble l’AYC dans un nouveau cycle. Je le ferai avec d’autant plus de joie que le nouveau Conseil d’Administration renouvelé en partie lors de notre Assemblée Générale du 28 novembre est à la fois engagé, compétent et éminemment sympathique. Je me réjouis tout particulièrement de travailler de façon rapprochée avec le Bureau composé de Bruno Badiche comme vice-président, Jean-François Caraës comme trésorier et Jean-Jacques Ollu comme secrétaire général.
Je suis d’autant plus sensible à la confiance de nos membres que je n’étais pas présent au début de l’aventure de l’AYC. J’ai rejoint le club avec un grand respect pour ce qui a été accompli depuis son lancement et pour la qualité des marins qui s’y retrouvent.
J’ai découvert l’AYC grâce au Trophée de l’Atlantique (que je n’ai pas pu courir) et à la Transat Classique 2012 que j’ai eu la chance de faire avec White Dolphin. Ce fut ma première transat, un moment clé de ma vie de marin et d’homme. La première étape Saint-Tropez – Cascais, fut une transition symbolique (et sportive) entre la Méditerranée de mes origines et l’Atlantique de mon épouse. Depuis, White Dolphin à l’Aber Wrac’h et moi à Noirmoutier, sommes résolument à l’Ouest.
J’ai été séduit par le style non conformiste et simple de l’AYC dont les membres mettent l’amour du large et la confraternité devant l’étiquette tout en respectant les traditions notamment celles des voiliers classiques. La tradition a son charme et entretenir notre patrimoine marin me semble essentiel. Si j’aime la voile classique et la beauté de nos voiliers remarquables, j’aime surtout la simplicité, le partage et la convivialité. Pour moi, l’AYC est avant tout un Yacht Club de marins. Il doit rester un club convivial et chaleureux, sans prétention (mais pas sans ambition) où tous les membres se sentent accueillis, appréciés et impliqués. Un yacht club capable de mener en équipe de beaux projets qui donnent à tous l’envie de prendre le large.
Je suis conscient que l’AYC doit aussi retrouver un second souffle (second wind diraient nos amis britanniques) après une histoire courte et extrêmement riche mais aussi chahutée. Et je suis convaincu que l’on pourra mener nos nouvelles ambitions avec plaisir. C’est vrai aussi que lors de mon élection l’hiver 20/21 notre horizon était un peu bouché, la météo plutôt instable et l’océan carrément agité mais je sens autour de moi l’énergie, l’envie d’agir et de se faire plaisir à terre et en mer malgré les circonstances difficiles que nous vivons.
L’année 2021 a commencé en effet dans l’incertitude, entre lassitude et espoir. Mais, nous avons décidé avec tous les membres du conseil de garder un état d’esprit positif pour entreprendre et embarquer, nous retrouver et naviguer chaque fois que cela sera possible. J’espère que tous nos membres et ceux qui nous rejoindrons se retrouverons dans cet état d’esprit.
Nous commençons donc l’année avec l’espoir que les 150 milles de l’Atlantic Yacht Club soient un grand succès en 2021 après avoir dû y renoncer l’an dernier. Ils se tiendront les 11, 12 et 13 juin entre Port Louis et Bénodet. Nous allons également renouveler la croisière en flotte, direction les Scilly (si possible) entre le 9 et le 18 juillet. Une façon de garder le lien et la joie simple mais unique de naviguer ensemble.
Nous n’avons pas échappé à un nouveau confinement mais nous en sortons et avec ce même esprit optimiste, nous avons décidé de convoquer une « vraie » assemblée générale 2021, le samedi 20 mars à l’Aber Wrac’h. Pour nous retrouver et aussi honorer amicalement la mémoire de Jacques Blanken, un grand humaniste et un grand marin, pionnier et figure de l’AYC. Je n’ai pas eu la chance de connaître personnellement Jacques mais j’ai lu et écouté les témoignages de ses amis membres de l’AYC et je mesure à quel point il a marqué ceux qui ont eu la chance de le connaître.
Voilà, cette année encore, il va nous falloir louvoyer pour toucher au but, accepter de repousser certains projets ou au contraire être très réactifs quand le temps s’éclaircit. Mais nous avons cette chance incroyable de pouvoir vivre la liberté d’être en mer et la joie de partager cette liberté avec d’autres.
Amicalement
Pascal Stefani
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